En
1939, la Seconde Guerre mondiale éclata. A partir de juin 1940, la France fut coupée en deux par la ligne de démarcation (
voir annexe II) et Henri entra en résistance à Avoine (37).
De juin 1940 à 1942 Henri a assuré le passage en zone libre en les accompagnant jusqu'à la ligne de démarcation d'environ 200 évadés des camps de prisonniers. Pour la plupart d'entre eux, il s'agissait de les héberger chez lui, de leur fournir des effets civils qu'il prenait à Tours au Secours national, auprès de Monsieur Gernet, fusillé par la suite.
En 1941, sur les instructions du capitaine de gendarmerie Bouillié de Chinon, Henri a constitué chez lui un dépôt d'armes de guerre et d'explosifs. Il achète à ses frais 2000 cartouches de chasse qu'il distribue aux amis encore pourvus d'armes. La même année, il recueille un aviateur anglais descendu à Cherbourg et le fait passer en zone libre. Pour ce fait il sera félicité par une lettre du gouvernement anglais.
En 1942 et 1943, il recueille chez lui des évadés de camps de prisonniers et réfractaires et leur fournit la nourriture, le gîte et de faux papiers d'identité volés à la Kommandantur du Havre par un employé, fusillé par la suite. Il fournit aux réfractaires du STO plusieurs centaines de fausses cartes d'identité et de faux certificats de travail établis par lui-même. La gendarmerie de Chinon (adjudant chef Emeriau) connaissait ces faits. Il dirigeait ensuite tout ce monde vers la zone libre.
En juin 1942, un nommé Sachet, agent de la Gestapo, prospecta la région d'Avoine et de Chinon, se disant l'envoyé du général Laure en vue de la constitution d'un dépôt d'armes. Il essaya de faire parler Henri, qui prévint la gendarmerie. Ledit Sachet fut filé jusqu'à Tours par les gendarmes Carrat et Favreau, arrêté puis livré aux autorités judiciaires.
En 1943, par l'intermédiaire de Monsieur Gernet (voir plus haut) il fait la connaissance de Marcel Le Minor et Robert Petit de Tours, membres du groupe Baobab. Il aide ce groupe en lui servant de boîte aux lettres, et dans la fourniture de cartes d'identité et de vêtements à des évadés, donnant des adresses de gens surs, etc. Lors de l'arrestation du groupe, il recueille chez lui messieurs Le Minor et Petit (voir plus haut), leur fournit de faux papiers, et leur permet d'échapper définitivement aux Allemands.
Le 25 juillet 1951 est délivré un document signé du Général de Gaulle et du Générale de Larminat, président de la commission des passeurs, qui stipule ceci :
"Mr TRAINSON Henri Georges a fait partie de l'armée des soldats sans uniformes qui participèrent aux glorieux combats pour la Libération, grâce à l'aide généreuse qu'il a apportée aux prisonniers, déportés, évadés français ou combattants des armées alliées tombés au pouvoir de l'ennemi."
Un autre document, non daté, intitulé "Diplôme d'Honneur n° 151-R.P." a été produit par l'Organisation de Résistance de l'Armée, et indique : "Monsieur Henri TRAINSON a fait partie de l'Organisation de Résistance de l'Armée depuis avril 1943 et s'y est distingué par son dévouement et son courage dans la lutte clandestine pour la Libération du Territoire.". Signé : Un délégué du Comité Directeur et Le Général Revers, Chef de l'O.R.A..
Le15 octobre 1951 est signée l'attribution de la Croix de Guerre 1939-1945, avec Etoile d'Argent. Le secrétaire d'Etat à la Guerre cite à l'ordre de la division : Henri Georges TRAINSON : "Magnifique patriote. A contribué durant l'occupation ennemie, dans des conditions difficiles et dangereuses, au passage de nombreux prisonniers de guerre français et alliés, évadés des camps d'Allemagne. A fait preuve, en toutes circonstances, des plus belles qualités de courage et de dévouement."